Peut-être l’avez vous constaté au détour de la lecture d’un journal local ou sur les chaînes d’information ; certaines villes ont fait le choix de réduire l’éclairage public durant toute la période de confinement. Ce fut du reste le cas de Bayeux (petite commune normande) qui dès le 17 Mars 2020 a préféré éteindre toutes les lumières de la ville entre 23 heures et 6 heures du matin. A l’exception cependant des secteurs sensibles tels que gendarmerie, gare, casernes de pompiers ou zone industrielle dans laquelle des employés pourraient travailler de nuit. Une initiative qui peut déconcerter mais répond en réalité à deux impératifs essentiels …
Limiter le gaspillage énergétique et financier.
En effet, la sortie de la France du confinement instauré ce 11 Mai 2020 laisse pour beaucoup une sensation d’irréel. Il faut dire qu’il s’est passé tant de choses que l’on aurait jamais cru voir se produire durant ces deux mois. Et le réseau électrique lui-même en a fait les frais puisque la période de confinement a totalement bouleversé son fonctionnement habituel. Du fait de l’arrêt des entreprises, la consommation électrique n’a jamais été si basse dans le pays. Et comme cela a été dit plus haut, cet arrêt forcé a même gagné l’éclairage public dans plusieurs villes de l’Hexagone. Un arrêt forcé qui résulte davantage d’une prise de position puisque les centrales étaient armées pour tenir quoiqu’il en coûte. Et si certains s’interrogent sur les raisons qui ont justifié ce choix, celles-ci sont pourtant aisées à comprendre. Car avec le confinement, la continuité de l’éclairage public pouvait s’apparenter à de la déperdition énergétique tout à fait inutile. Pour la première fois de son existence ; l’éclairage public ne répondait plus véritablement à un besoin. Personne n’était supposé être là pour en profiter.
Assurer un meilleur respect du confinement.
Mais pour être tout à fait honnête, il faut avouer que ce choix a également eu une certaine valeur coercitive. Les journaux l’ont relayé à tout va : si les français ont majoritairement répondu présent à l’appel du confinement ; certains n’ont pas hésité à braver l’interdit. Or, quoi de plus dissuasif que de se promener dans une ville fantôme et plongée dans l’obscurité ? Le pari peut sembler osé mais gageons que cette absence d’éclairage public a découragé nombres de rassemblements; surtout chez les jeunes qui ont souvent mal vécu cette période d’isolation forcée.
Pour autant, la France sort peu à peu de sa torpeur. De même que notre cher éclairage public. Alors profitons à nouveau de nos balades nocturnes ou crépusculaires … Et de la beauté de nos rues illuminées.
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